critiques

Quelques critiques de films qui n'ont pas fait l'objet de débordements vers les sciences sociales

Blancanieves de P. Berger Et de trois ! Après le « Blanche-Neige » de Arsem Singh et « Blanche-Neige et le chasseur » de Rupert Sanders, voici la troisième adaptation de l’année du célèbre conte. Mais cette fois ci, il s’agit d’une adaptation très libre, l’histoire se passant à Séville dans le monde de la tauromachie des années 1920

Chronicle de Josh Trank  Andrew Detmer est un jeune lycéen à la vie difficile : une mère clouée au lit par la maladie, un père alcoolique et violent, il est rejeté par les autres élèves de son établissement à l’exception de Matt, son cousin et unique ami. Est-ce pour combler ce vide existentiel qu’il décide un jour d’utiliser une vieille caméra afin de filmer tout ce qui lui arrive, instant après instant ? Un soir, à l’occasion d’une fête, son cousin et Steve, un élève très populaire, lui demandent de filmer une mystérieuse matière luminescente découverte au fond d’un gouffre 

 Ulysse, souviens-toi de Guy Maddin Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris à ce film ou, plutôt, je suis sûr de ne pas avoir tout compris. Pourtant j’ai aimé ! Enormément aimé ! Ce n’est pas une coquetterie d’intellectuel qui considèrerait qu’un film ne peut être bon que s’il est incompréhensible mais la réaction à un film fait de sensations, qui se ressent plus qu’il se comprend.

L’art d’aimer d’Emmanuel Mouret Il y a des chroniques qu’on hésite à écrire, de peur que le style lourdaud et la plume maladroite flétrissent la finesse du film qu’on doit chroniquer. On hésite également en se disant qu’un lycéen de vingt ans serait plus à même de le faire qu’un prof quinquagénaire. Car, enfin, est ce à moi de parler de « l’art d’aimer » d’Emmanuel Mouret ? Quatre couples, quatre histoires amoureuses et compliquées

 L’exercice de l’Etat de Pierre Schoeller Ce film de Pierre Schoeller s’attache à décrire le travail quotidien de Bertrand Saint-Jean, ministre des transports, de son directeur de cabinet, Gilles, et de sa directrice de la communication, Pauline, lorsqu’il doit se rendre sur les lieux d’un grave accident de car ou prendre position sur la réforme de la privatisation des gares. La politique n’est pas présentée ici « côté scène » mais "côté coulisses" : comment trouver la phrase qui fera mouche au journal du soir ou comment contrer tel opposant personnel qui officie dans un autre ministère. A moins d’être un habitué des arcanes du pouvoir, il est difficile de juger du réalisme du film ; en tous les cas, il donne au spectateur le sentiment de découvrir un monde dont il soupçonne le fonctionnement mais dont la réalité lui échappe.