CAPITALISME ET PROTESTANTISME- LA CONTROVERSE POST-WEBERIENNE
CAPITALISME ET PROTESTANTISME- LA CONTROVERSE POST-WEBERIENNE
Philippe BESNARD – ARMAND Colin -1970
Dans cet ouvrage Philippe Besnard veut montrer que l’essentiel des critiques adressées à Max Weber sur l‘éthique protestante proviennent d’une mauvaise interprétation de son travail (où il parle d’homologie et non de causalité) et de la notion d’ideal-type. L’idée de l’existence d’un lien entre le capitalisme et le protestantisme tait banale avant que Weber s’en empare. Max Weber va montrer qu’il ya des analogies entre l’esprit du capitalisme et les traits typiques du calvinisme : prédestination, vocation (beruf), ascétisme, calcul rationnel,… Les critiques adressées au travail de Weber sont de quatre ordres :
+ Certains disent qu’il n’y a pas de causalité entre le calvinisme et le capitalisme (ce que Weber n’affirme pas)
+ Pour d’autres l’homologie est discutable ou bien les corrélations sont factices (notamment parce qu’on trouve plus fréquemment els protestants en ville).
+ Il y aurait une absence de coïncidence géographique et chronologique entre le calvinisme et le capitalisme (par exemple, l’Ecosse est calviniste et peu industrialisée alors que la Belgique est catholique et industrialisée). Il y aurait aussi un décalage chronologique fort (mais ça ne remette pas en cause la thèse de Weber).
+ Le capitalisme est antérieur au calvinisme et le Calvinisme a souvent ou être un frein au développement du capitalisme.
A ces critiques on peut faire els réponses suivantes :
+ La réforme calviniste a moins té une cause qu’un moindre obstacle (par rapport au catholicisme) à l’essor du capitalisme.
+ La contre-réforme a obligé les capitalistes calvinistes à migrer vers les terres protestantes.
+ C’est la situation minoritaire des protestants qui est la bonne explication
Pour Besnard, la thèse de Weber reste valable car il parle d’homologie et non de causalité, qu’il admet des causalités multiples et enfin qu’il ne parle pas du capitalisme et du protestantisme en général mais du capitalisme du 19ème siècle (dont le trait significatif est la rationalisation croissante de la vie et du calvinisme.
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