LA SOCIOLOGIE DE GEORG SIMMEL - F. VANDENBERGHE - LA DECOUVERTE - 2001
Ce livre constitue, pour l’heure, le seul véritable ouvrage de vulgarisation sur le travail sociologique de Georg Simmel. L’auteur montre l’unité de la démarche de Simmel qui sous-tend les différentes étapes de son oeuvre, présente ses concepts essentiels (l’interaction, le dualisme, l’opposition entre forme et contenu, la compréhension,...) et rappelle que Simmel est avant tout un partisan du “pluralisme méthodologique”. Pourtant, le pluralisme n’empêche pas que Simmel, si on veut absolument le rattacher à un courant, fait partie des “interactionnistes” et non des “individualistes méthodologiques” comme on le dit parfois.
Pour Simmel, la sociologie peut être divisée en trois domaines : la sociologie pure, microsociologique et anhistorique, dans laquelle on retrouvera notamment les concepts d’interaction et l’opposition entre “pont” et “porte“; le deuxième domaine est celui de la “sociologie générale” qui est macrosociologique et historique et s’intéresse plus au contenu qu’à la forme des relations sociales. Le troisième domaine est celui de la “philosophie sociologique”, recouvrant les aspects épistémologiques des sciences sociales et les considérations “métaphysiques” afférentes. Chaque ouvrage de Simmel relève d’un ou de plusieurs de ces domaines.
Vandenberghe va ensuite consacrer les derniers chapitres de son livre à la “sociologie pure” (en prenant comme exemples les écrits de Simmel sur la mode, la détermination quantitative du groupe, l’étranger, le conflit et la sociologie des sens), à une présentation de son ouvrage majeur (“la philosophie de l’argent”) ainsi qu’à ses “philosophies de la vie et de la culture” (dont le concept central est celui de la “tragédie de la culture”). Au final, on a là une très bonne introduction à l’œuvre difficile de Simmel.
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