ECONOMIE ET SOCIETE DURANT LA CRISE 1973-2011
ECONOMIE ET SOCIETE DURANT LA CRISE 1973-2011
Ci dessous, un petit texte destiné aux élèves de terminales et aux étudiants Post-Bac. Il n'a pas la prétention de tout donner, loin de là, mais de fournir un certain nombre de repères pour la période
PARTIE I : ÉVOLUTIONS ÉCONOMIQUES DEPUIS 1974
Par convention, les économistes tendent à dire que les PDEM entrent en crise à partir de 1973 (premier choc pétrolier) ou 1971 (fin du système de Bretton-Woods) mais, en près de 40 ans , celle-ci a eu le temps de se transformer . Généralement, et par facilité, on retient les étapes suivantes :
+ De 1971/73 à 1979/80 : C’est la fin des trente glorieuses ; les politiques « traditionnelles » (keynésiennes) sont de moins en moins efficaces.
+ De 1979/80 jusqu’à 2007/2008 : c’est l’essor du libéralisme économique ; la période est marquée par de fortes fluctuations : des reprises fortes en 1988-1991 et surtout en 1996-2000 mais aussi des moments d’approfondissement de la crise en 1991-1995. Trois événements économiques ou extra-économiques majeures marquent cette période : la première grande crise financière d’après guerre en 1987, la chute du mur de Berlin en 1989, l’éclatement de la bulle Internet en 2000 et la chute des tours du World Trade Center en 2001.
+ 2007/2008 qui démarre avec la crise « des subprimes » marque une nouvelle phase de la crise, voire une nouvelle crise. Le moment phare est celui de la faillite de la banque Lehmann-Brothers.
C’est toute cette période que nous allons maintenant voir en détail.
I) LES ANNÉES 70.
A) 1974 : L’ENTRÉE EN CRISE.
1) Traditionnellement, le premier choc pétrolier marque le début de la crise. Cependant, on peut dire que la fin du système monétaire de Bretton Woods (Gold exchange standard) en 1971 est un évènement beaucoup plus important. De plus, avec le recul, on a pu déceler des signes avant coureurs comme le ralentissement de la productivité du travail dès le début des années 60 et la baisse de la rentabilité du capital dès 1965. Enfin, les marchés de biens de consommation qui avaient fait l’essor des trente glorieuses (automobiles, équipement ménager, téléviseurs,…) entrent en phase de saturation (en France les taux d’équipement vont de 70%, pour l’automobile, à 90% pour la TV) ;
B) POLITIQUES ÉCONOMIQUES : LES RÉACTIONS.
En matière de politique conjoncturelle, la plupart des PDEM ont réagi par un soutien à la demande (sans doute pour éviter une récession comme celle qu’on avait connu dans les années 30) : soutien des salaires, des dépenses publiques, taux d’intérêt faibles,..si on exclut l’expérience de stabilisation mise en œuvre par le plan Barre de 1976 à 1981.. Dans la plupart des pays cela s’est traduit par une montée de l’inflation mais sans déclin du chômage : on est alors entré dans le phénomène de “stagflation”.
C) LES PROBLÈMES INTERNATIONAUX
1) Globalement, la crise économique ne remettra pas en cause les évolutions des échanges internationaux, ceux ci connaîtront des phases de ralentissement mais pas de spirale protectionniste comme durant la crise des années 30. Ce qui sera surtout frappant, c’est l’importance croissante du rôle des multinationales et le développement de la “sphère financière” au niveau international.
2) En revanche les problèmes monétaires seront nombreux
1971, on le sait, marque la fin du système de Bretton Woods. Le dollar n’est plus convertible en or. A partir de 1973, le flottement des monnaies va se généraliser et c’est en 1976, aux accords de la Jamaïque, que celui ci sera généralisé et que l’or sera démonétisé. On entre alors dans l’ère du libéralisme : on espère que les mécanismes de marché appliqué au domaine monétaire international permettra d’équilibrer le marché. c’est exactement le contraire qui se passera au début des années 80, avec les conséquences des politiques reaganiennes.
II) ANNÉES 80 : LES ANNÉES LIBÉRALES.
Après le second choc pétrolier de 1979 et à partir des années 80, l’idée s’impose que la crise est avant tout une crise de l’offre et qu’il convient de lutter prioritairement contre l’inflation. C’est dans ce mouvement que vont s’imposer les idées libérales, essentiellement aux États-Unis (Reagan) et en Grande Bretagne (Thatcher) qui prônent un retrait dans l’Economie. On estime souvent que c’est cette « parenthèse libérale » qui se fermera avec la crise financière de 2008.
A) LE RÈGNE THATCHER.
En 1979, va débuter en G.B. une longue période de domination des conservateurs avec Margaret Thatcher (1979-1993) puis John Major (1993-1997).
L’optique est nettement libérale : privatisations, lutte contre les syndicats, baisse des impôts, baisse des dépenses publiques et ralentissement de la création monétaire (dans une optique monétariste) afin de lutter contre l’inflation.
B) LA RÉVOLUTION CONSERVATRICE AMÉRICAINE.
La domination des républicains aux USA se fera avec Reagan (1980-88) puis G. Bush (1988-1992) senior et G Bush junior (2000-2008)
Dès 1979 (sous Carter) est entamée une politique sévère de ralentissement de la création monétaire afin de lutter contre l’inflation. La politique mise en oeuvre par Reagan, inspirée par l’économie de l’offre, va entrer en contradiction avec elle. Reagan va à la fois entamer une baisse des impôts, une dérégulation du marché et une baisse des dépenses publiques, à l’exception des dépenses d’armement qui augmentent.
Les conséquences de ces “reaganomics” seront une baisse importante de l’inflation (qui annonce le mouvement de désinflation général des années 80) et un déficit budgétaire important. Cette politique entrainera une croissance déséquilibrée, les USA accumulant de forts déficits budgétaires et commerciaux (« déficits jumeaux »). Cela entrainera des désordres monétaires, notamment une très forte augmentation des taux d’intérêt sur l’ensemble des années 80 et une surévalutation du dollar (il passera de 4,20 francs au début des années 80 à 10 francs en 1985). Dans les années 80, les USA seront débiteurs à l’égard du reste du monde.
Cette croissance malsaine va peser sur le reste du monde, notamment sur les pays endettés du tiers monde qui ont du mal à faire face à leurs remboursements (crise du Mexique en 1982).
C) LA SITUATION EN FRANCE.
En 1981, après l’élection de Mitterrand un plan de relance d’inspiration keynesienne est mis en place : relèvement de bas salaires, des prestations sociale, dépenses publiques, nationalisations,... Comme cette politique se fait à “contre courant” du reste de l’Europe qui entame des politiques de lutte contre l’inflation, le résultat est une aggravation de l’inflation et un déficit commercial sans précédent. Dès 1982, on pratique un blocage des prix pour lutter contre l'inflation et, en 1983, le tournant de la rigueur est pris : désindexation des salaires, tentative de réduire les prélèvements obligatoires à partir de 1984, libéralisation des marchés financiers,...
Puis en 1986-88, sous la cohabitation Mitterrand Chirac, la droite entame une politique de privatisations et maintient la politique de “désinflation compétitive”.
En cela la France va rejoindre ce qui se fait dans la majorité des pays développés.
D) L’ESSOR DU SYSTÈME FINANCIER.
Les PDEM vont les uns après les autres, entreprendre des politiques de libéralisation financière (surnommées “big-bang”) dont l’objectif est d’accroître le drainage des capitaux en faveur de l’investissement. En général, on aura recours aux “3 D” (déréglementation, désintermédiation, décloisonnement). Cependant cela se fait au prix d’un accroissement des risques et d’une plus grande instabilité et de phénomènes spéculatifs, dont le krach de 1987 sera une des conséquences non souhaitées. (On estime généralement que les déséquilibres qui ont causé la crise financière de 2008 trouvent leur source dans cette réforme).
E) LA SITUATION AU NIVEAU INTERNATIONAL.
1) L’endettement des P.E.D.
L’augmentation du dollar et des taux d’intérêt vont rendre insupportable la dette des PED, ce qui aura des conséquences sur leur développement. De nombreux plans seront mis en place pour “purger” la dette mais on demandera, en contrepartie, des politiques “d’ajustement” qui se traduiront par un accroissement du chômage et de la misère.
2) En Europe.
Pour pouvoir freiner les sorties de capitaux vers les E.U., les pays européens sont obligés d’augmenter leurs taux d’intérêt; ce qui va dans le sens d’une lutte contre l’inflation mais freine l’investissement (et la consommation) et accentue les inégalités (puisque les épargnants voient leur rémunération augmenter).
3) En 1986, la signature de l’acte unique européen entraîne une reprise de l’investissement et de la croissance.
4) L’instabilité monétaire.
Au niveau international, l’instabilité monétaire sera le problème majeur. Le niveau excessif du dollar (10 F en 1984) est dommageable pour tous le monde : les PED voient leur dette s’alourdir, les pays européens sont obligés d’augmenter leurs taux d’intérêt, les USA ont du mal à exporter. En 1985, aux accords du Plazza, tout le monde est d’accord pour baisser le cours du dollar. On ne laisse plus les marchés agir librement et les autorités du G7 agissent conjointement.
F) ET L’EST?
Les années 80 voient apparaître les premières contestations depuis longtemps qui sont précurseurs de la chute des économies socialistes. En 1980, le syndicat Solidarnosc est créé en Pologne (Lech Walesa) et en 1981 le général Jaruzelski organise un coup d’état et prend le pouvoir. Cela achèvera de discréditer les pouvoirs socialistes de l’Est, y compris aux yeux des militants politiques et syndicalistes des pays de l’ouest.
- A partir de 1985, Gorbatchev entamer deux grandes réformes : la “Glassnot” (littéralement “transparence” c’est à dire tentative de démocratisation) et la “Perestroïka”(tentative dinsérer du marché dans les économies planifiées). Le régime s’écroulera définitivement en 1991 à la suite d’une tentative maladroite de coup d’état.
- En 1989, des étudiants remettent en cause le pouvoir sur la place TienAnMen à Pékin et, en Roumanie, Ceausescu est éliminé.
- Bien entendu, l'évènement majeur est la chute du mur de Berlin qui marque la chute des pouvoirs communistes dans l’ensemble des pays de l’Est qui tenteront, de différentes manière, de passer à un système de marché. C’est pourquoi on les nommera “pays en transition”.
III) LES ANNÉES1990.
A) TROIS ÉVÈNEMENTS MAJEURS.
Le début des années 90 est marqué par trois évènements majeurs - la chute du mur de Berlin, la guerre du golfe, la disparition de l’URSS – et deux grandes périodes macroéconomiques – une récession très profonde entre 1991 et1995/96 suivie d’une période de très forte croissance économique (« Nouvelle économie » : 1996-2001)
B) L’ ENTRÉE EN RÉCESSION.
L’Europe entrera dès 1991 dans une récession sévère dont elle ne sortira que vers 1997 (les USA dès 1992, le Japon n’en est pas encore sorti). Le détonateur sera la guerre du golfe mais les raisons profondes tiennent à la réunification allemande. Kohl, privilégiant l’emprunt à l’impôt ou à la création monétaire, provoque un accroissement des taux d'intérêt dans l’ensemble de l’Europe et les effets récessifs habituels. Cet effet sera renforcé par la volonté de respecter les “critères de Maastricht” (de l’accord signé en 1992).
Cependant la cause la plus ancienne est qu’on est arrivé aux limites de la politique de l’offre. Si l’activité ralentit c’est que les salaires n’augmentent plus suffisamment depuis 10 ans que les taux d’intérêt sont trop élevés.
C) LES PROBLÈMES MONÉTAIRES ET FINANCIERS.
Dans le domaine monétaire, la décennie sera bouleversée. A partir de 1992, les différents pays ratifient les accords de Maastricht qui permettront l’entrée n vigueur de l’Écu (remplacé par l’Euro).
Cependant on va connaître une décennie de crises monétaires et financières : crises en Europe en 1992 et surtout en 1993 (où les marge de fluctuation autour de l’Écu passent de + ou - 2,25% à + ou - 15%). Mais il y a aussi la “crise du peso” (Mexique - 1994) et, en 1997, la crise financière qui démarre de Thaïlande, touche les pays d’Asie du Sud-Est puis s’étend en quelques mois à la Russie et au Brésil.
D) INTERNATIONAL - EUROPE.
C’est une décennie majeure dans ce domaine : mise en place de l’Euro en 1999, remplacement du GATT par l’OMC, mais aussi premiers mouvements de contestation contre la mondialisation.
Après les accords de Maastricht, La majorité des pays appartenant à l’ensemble européen adoptent l’Euro et en 2004, dix nouveaux pays entrent dans l’ensemble européen. A partir de 2005, est proposé un « Traité de Constitution Européenne »
E) L’ÉCONOMIE MONDIALE : REPRISES ET DÉCALAGES.
L’activité économique des pays sera décalée : la reprise se fait dès 1992 aux USA, en 1997 en Europe. Le japon entre en crise en 1991 et n’en est pas encore sorti. Les NPI, et notamment la Chine, connaissent des taux de croissance extrêmement élevés (avant la crise de 1997).
La période 1997-2001 sera marquée par une très forte reprise de la croissance, des cours de bourse et surtout de l’emploi (plus fortes créations d’emplois depuis la guerre). Hélas, une partie de cette croissance est liée à la « bulle Internet », bulle qui éclat en 2001.
Globalement, depuis 1980, on semble retrouver des phénomènes cycliques de dix ans qui semblaient avoir disparu pendant les trente glorieuses..
F) LES PAYS EN TRANSITION : LA RECHERCHE DU MARCHÉ.
Tous les pays socialistes cherchent à adopter une économie de marché (à l’exception de Cuba et de la Corée du Nord et , dans une moindre mesure, de la Roumanie). Le problème est de savoir comment. Deux stratégies seront adoptées : la stratégie du “bigbang” qui consiste à passer le plus rapidement possible au marché mais cela entraîne d’énormes dégâts sociaux. L’autre stratégie suppose que le marché ne peut pas s’installer de lui même et qu’il suppose l’existence préalable d’institutions (banques, marché monétaire, protection sociale,...). Il faut donc aller “doucement” au marché selon une démarche “gradualiste”.
IV) LES ANNEES 2000 : LES ANNEES « SODA » ?
La décennie 2000 commence sur un évènement médiatique mondial, la chute des tours du World Trade Center, attentat transmis en direct par toutes les télévisions du monde. Cela marquera une entrée en récession dont la véritable cause est l’éclatement de la « bulle Internet » au début de 2001.
La décennie 2000 sera marquée par des séries de bulles ; doit on parler « d’années Soda » ?
En effet, dès 1999, on assiste à une augmentation mondiale du prix de l’immobilier (de 100 à150% sur dix ans). Après l’éclatement de la bulle immobilière en 2007-2008 on verra exploser le prix des biens alimentaires, des matières premières,…
On explique généralement, la succession de ces bulles par la politique mise en oeuvre par Alan Greenspan, directeur du Fed, consistant à baisser le plus possible les taux d’intérêt au moment des crises financières de façon à faciliter le désendettement des agents. Le « hic » est que cette politique nourrit les bulles à venir.
V) LE RETOUR DE LA « GRANDE CRISE » ?
L’année 2007-2008 va marquer l’entrée dans une « crise majeure », probablement comparable en intensité à celle de 1929 ; généralement on situe, par convention, le début de cette crise au moment de la faillite de la banque Lehman Brothers en Septembre 2008.
En 2009, on peut considérer que la suprématie des Etats-Unis et du dollar ont sérieusement remis en cause.
De 2007 à 2011, on peut distinguer plusieurs phases :
+ 2007-2008 : Eclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis
+ 2008 – 2009 : La crise immobilière achève la déstabilisation du système financier : de nombreux acteurs financiers engagés dans l’immobilier mais aussi dans d’autres placements à risque sont incapables de faire face à la chute des cours.
Cette crise financière dégénère en crise bancaire : méfiantes face à des produits financiers complexes dont on ne sait plus ce qu’ils recèlent, les banques cessent de se prêter entre elles. Or les flux monétaires entre banques sont indispensables au bon fonctionnement de ‘économie.
Les banques cessent d’accorer des prêts aux entreprises, lesquelles ont besoin de financements pour investir et se développer : la crise bancaire se transforme en crise économique laquelle débouche sur une crise sociale avec l’augmentation du chômage et la remise en cause du pouvoir d’achat.
La première réaction des Etats est de soutenir les banques (à l’exception notable de Lehmann-Brothers) et l’activité économique en pratiquent des politiques de relance (budgétaire et création monétaire, cf « Plan Paulson ») mais cela a pour défaut de constituer une incitation à la spéculation. Le deuxième défaut est que cela transfère la dette privée vers la dette des Etats.
Durant cette période , les économies sur le « fil du rasoir » , ne sachant s’il faut s’inquiéter prioritairement des risques de récession ou des risques d’inflation.
+ Tous les PDEM sont en crise mais dans des conditions différentes :
- Certains pays souffrent d’un engagement excessif dans les activités financières et d’un endettement privé, notamment dans l’immobilier, parfois imprudent : le cas emblématique est celui de l’Islande mais on peut parler également de l’Irlande. De même, La GB et l’Espagne : dans tous ces pays, le problème venait avant tout d’un endettement privé excessif.
- Pour la Grèce, le problème est d’abord du à un endettement public excessif.
- Les USA sont touchés par un double endettement, public et privé.
- La France est mieux lotie dans la mesure où la dette est d’abord publique ; l’endettement privé des français est très faible si on le compare à celui des autres pays.
+ L’Europe est remise en cause vu l’hétérogénéité des situations nationales.
+ Les pays émergents, notamment la Chine, connaissent une forte croissance mais il faut la relativiser dans la mesure où elle repose en partie sur une sous évaluation de la monnaie nationale et une bulle immobilière.
+ A partir de 2011, la situation s’aggrave à nouveau mais les Etats n’ont plus les moyens de procéder à ces politiques de soutien économique. Les pays européens choisissent de mettre en place des politiques d’austérité afin de réduire les déficits publics ainsi que la dette publique. Ce choix est contesté par un certain nombre d’économistes (les « économistes atterrés ») qui voient là un grand risque d’approfondir la crise et de hâter la récession. Les USA entament au contraire, en Septembre
, un nouveau plan de soutien à l’activité économique.
V) SYNTHÈSE.
La période qui va de 1974 à 2011 marque la difficile transformation d’un monde. Les trente glorieuses (1948-1973) étaient marquées par une architecture économique mondiale assez simple : à l’Ouest, les pays à économie de marché (intégrant plus ou moins d’interventions de l’Etat). A l’Est des pays à Economie Planifiée et au Sud, un ensemble relativement homogène, le tiers-Monde. Les PDEM ont un système économique fondé sur une économie de marché épaulée par une intervention de l’Etat-Providence (protection sociale,…) et favorisant l’essor d’une consommation de masse et d’une production de masse.
Tout la période suivante, extrêmement troublée, peut être caractérisée de trois façons :
- D’un point de vue technique et matériel, tout semblerait dire que nous sortons de la crise
On voit apparaître une vague de nouveaux biens de consommation (portable, DVD, CdRom, internet, jeux vidéos,...) qui permet de renouveler la “norme de consommation” et de remplacer celle des trente glorieuses. Parallèlement, on voit apparaître une “grappe d’innovations” tout à fait semblable à ce que Schumpeter décrivait
Ces grappes d’innovation accompagnent une forte reprise de la productivité. On sait que la crise s’était annoncée dès le début des années 60 avec la baisse de la productivité du capital, et 70 avec la baisse de la productivité du travail. On peut donc espérer une augmentation des gains de productivité permettant d’augmenter tout à la fois les profits, les salaires et les prélèvements de l’État.
- L’architecture internationale se complexifie. Certains pays restent dans le « mal développement » pendant que d’autres « émergent » et les leaderships sont bousculés (cas de la Chine).
- De nouvelles contraintes apparaissent, notamment liées à l’environnement.
- Mais la sphère financière s’est développée excessivement, entrainant son cortège de crises et de bulles.
Comment en sortir ?
Cela suppose une bonne compréhension des causes de la crise économique.
Pour la majorité des économistes, la crise actuelle est due aux excès du libéralisme et notamment de la déréglementation financière.
Pour certains libéraux (minoritaires), au contraire, la crise financière ayant démarré dans le secteur assez réglementé des prêts bancaires aux USA, c’est l’insuffisance de libéralisme qui est à remettre cause (cette thèse est très minoritaire).
Pour les maristes, la spéculation a été permise en premier lieu parceque le partage des richesses s’est déformé dès les années 80 au détriment des salaires et en faveur des revenus du capital. C’est donc le résultat d ‘un rapport de forces.
Enfin, pour les adeptes de Schumpeter, la crise était due à l’essoufflement des progrès techniques qui ont fait les trente glorieuses.
Deux questions essentielles se posent : Quelle place accorder à l’Etat dans l’économie à venir ? Quel degré d’ouverture internationale pouvons nous encore nous accorder ? C’est là l’objet de ce cours.
PARTIE II : 1960 - 1974 - 2008 : LE CHANGEMENT SOCIAL.
I) INTRODUCTION.
La société française a profondément changé de puis le début des années 60. Ces changements semblent avoir commencé, comme pour les autres P.D.E.M., en 1965 et concernent aussi bien les domaines sociologiques que politiques et culturels. Il faut cependant distinguer les changements de long terme que la crise n’a pas remis en case. Mais il y a également des tendances remises en cause par la crise de 1974 et, à l’inverse, des tendances que la crise a renforcées.
II) L’ÉVOLUTION DE LA STRUCTURE DE PRODUCTION.
Comme toutes les sociétés développées, la société française est marquée par un poids croissant du secteur tertiaire au détriment des secteurs primaire et, surtout de puis la crise, secondaire. Certains sociologues parlent de “société post-industrielle” et pense que cela s’accompagne d’un grand nombre d’autres changements.
III) LES TRANSFORMATIONS DE LA STRUCTURE DE CLASSE.
Alors que depuis un siècle et demi, la catégorie ouvrière qugmente fortement jusqu’à devenir la principale CSP en France, depuis 1974 il faut tenir compte du déclin quantitatif de la catégorie “ouvrière” et de la moindre référence des français à cette catégorie. Certains parlent de déclin de la classe ouvrière. Les catégories “agriculteurs exploitants” continuent en revanche de décliner quantitativement depuis deux siècles. Le phénomène le plus frappant des trente glorieuses est la montée des “classes moyennes salariées” (cadres, profs, infirmières,...) dans lesquelles la “conscience de classe” n’est en général pas très développée.
Cependant, en matière d’inégalités, on assiste à un changement avec la crise : l’évolution des revenus et des taux d’intérêt fait que les inégalités s’accroissent. Celles ci sont renforcées par les inégalités face au chômage et face à l’école. On voit donc apparaître de nouvelles catégories défavorisées et, dans les pays où le libéralisme s’impose, un affaiblissement des classes moyennes.
IV) CONSÉQUENCES SUR LA CONTESTATION ET LES CONFLITS.
De nouveaux types de contestation apparaissent dont les mouvements les plus significatifs sont ceux de Mai 68, du Larzac, de Plogoff,...D’une manière générale de nouvelles aspirations, notamment relatives à l’écologie, apparaissent, et, plus récemment, une contestation de la “mondialisation” (les contestations plus classiques ne disparaissent pas pour autant).
A la suite, on voit l’émergence de “nouveaux mouvements sociaux” (femmes, beurs,...).
De manière plus générale, le recours à la manifestation va se “démocratiser” : toutes les catégories sociales y ont maintenant recours.
Cependant, avec la crise on voit décliner les effectifs des syndicats et le recours à la grève. Cependant, les syndicats s’institutionnalisent, sont plus reconnus,...
D’un point de vue politique, il faut noter le déclin des partis communistes un peu partout dans le monde, la montée de nouveaux partis liés à l’écologie et le réveil de l’extrême droite.
V) CONSÉQUENCES SUR LA CONSOMMATION.
Les années 50 et 60 sont les années d’accès à la consommation de masse. Permis par le fordisme les consommateurs vont accéder à des produits peu coûteux mais peu différenciés; cependant, parallèlement à cela subsistent les différences relatives aux classes sociales. Mais, peu à peu, avec l’enrichissement et le brouillage des classes sociales, la consommation va être de plus en plus individualisée et, s’il reste des caractéristiques de classe, de plus en plus les consommateurs vont avoir un comportement de consommation de moins en moins explicable par leur seule appartenance de classe.
VI) ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES ET TRANSFORMATIONS DE LA FAMILLE.
Ce seront les évolutions les plus remarquables des années de l’après guerre. Le “Baby-boom”, phénomène inattendu des années 1943/45 - 1964, va laisser place à une baisse de la fécondité dès 1964 (dans tous les pays d’Europe), la fécondité passant au dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme) au cours des années 70. Ce déclin est du à la fois à la raréfaction des familles nombreuses et au recul de l’âge de la mère à la première naissance; il ne faut pas y voir un refus de l’enfant, bien au contraire, ni une conséquence des changements techniques et législatifs dans ce domaine (la loi Neuwirth sur la contraception féminine et la loi Veil sur l’I.V.G. datent respectivement de 1967 et de 1975 et sont donc postérieures à ce déclin de la fécondité).
De plus, on assiste à une profonde transformation des structures familiales : baisse des mariages, montée des divorces, de la cohabitation hors mariage, des naissances hors mariage. Certains ont, au début, parlé de “crise de la famille”, en fait ce qui apparaît c’est une crise du noyau conjugal accompagnée d’une complexité croissante de la famille (famille “recomposée” due aux remariages des divorcés) et à un renforcement de la lignée avec l’augmentation de l’espérance de vie (on a d plus en plus de familles à 3 voire 4 générations). Si le noyau conjugal se disloque, la parentèle se renforce et la famille apparaît de moins en moins comme une institution et de plus en plus comme un “réseau” d’individus.
Les années 80 et 90 voient la situation se compliquer encore plus avec les “nouvelles parentalités” issues aussi bien de la reconnaissance croissante de l’homosexualité que des progrès dans le domaine de la “procréation médicalement assistée”. Ce sont toutes les identités traditionnelles (père, mère, identité sexuelle,...) qui sont bousculées.
Il faut cependant ne pas perdre de vue que la famille “traditionnelle” (un couple marié de personnes de sexe différent avec des enfants) reste largement dominante dans notre société; simplement cette domination tend à s’effriter et il y a une grande diversification des “modèles familiaux” possibles.
VII) FEMMES, JEUNES, IMMIGRÉS.
A) UNE IMMIGRATION QUI S’INSTALLE.
L’immigration es un phénomène ancien, datant du XIXème siècle, et dans l’entre deux guerres les étrangers représentent environ 7% de la population totale. A partir des années 50 et 60 une immigration essentiellement portugaise et algérienne se développe. Peu à peu, cette immigration qu’on croyait temporaire devient définitive avec le regroupement familial (arrivée des familles). L’immigration non européenne est bloquée dès 1974. Les problèmes liés à cette immigration existent (grands ensembles, écoles,...) mais l’intégration se fait, ainsi que le montre la progression des mariages mixtes. Avec la reprise économique de la fin des années 90, le recours à l’immigration apparaît à nouveau comme nécessaire.
B) GÉNÉRATIONS : DES GÉNÉRATIONS INÉGALES.
Depuis le début des trente glorieuses, on peut distinguer trois générations. Les générations nées entre 1930 et 1950 arrivent sur le marché du travail entre 1950 et 1975 environ c’est à dire avant la crise et connaît donc peu de problèmes d’intégration. Elle bénéficie de la période de hausse forte du pouvoir d’achat et aussi de l’inflation et de faibles taux d’intérêt réels au moment où elle a besoin d’emprunter pour s’installer. La hausse des taux d’intérêt réels va se produire dans les années 80, au moment où les premiers membres de cette génération n’ont plus besoin d’emprunter mais ont des capacités de placements. Culturellement, c’est une partie de cette génération qui fait Mai 68, la libération sexuelle,...
La génération suivante, née dans les années 50 mais surtout à partir de 1960 et jusqu’au début des années 70 entre sur le marché du travail à partir de 1975-80. Elle connaît les résultats des politiques de rigueur des années 80 : son pouvoir d’achat augmente moins vite, le chômage s’impose, les taux d’intérêt réels augmentent, limitant ses possibilités d’emprunt.
On peut donc parler de fortes inégalités entre la génération du “baby boom” et la “bof génération”.
La génération née à partir des années 80 bénéficiera-t-elle des fruits de la reprise économique?
C) LE STATUT DES FEMMES : TRANSFORMATION ESSENTIELLE DE LA SOCIÉTÉ.
L’évolution du statut de la femme est probablement le mouvement le plus important des sociétés modernes.
En matière de statut professionnel les progrès sont évidents. Leur taux d’activité augmente depuis 1962; si elles sont essentiellement ouvrières et agricultrices, elles sont de plus en plus employées, cadres et professions intermédiaires. Leur situation juridique s’améliore également : depuis 1965, elles n’ont plus besoin de l’accord de leur mari pour travailler ou ouvrir un compte en banque. En 1971, le principe de l’autorité paternelle est remplacé par l’autorité parentale.
Leur niveau d’étude progresse également : depuis les années 80, elles sont plus diplômées que les garçons.
Leur place dans le couple progresse également : la contraception féminine et l’IVG leur donne le contrôle de la procréation (qui échappe aux hommes), le fait qu’elles travaillent leur donne plus de poids dans les décisions prises au sein du couple
Cependant des inégalités flagrantes subsistent : elles se dirigent plus souvent vers des filières “peu porteuses” que les hommes, leur salaire reste inférieur à celui des hommes (y compris à qualification équivalente), elles sont très sous représentées dans les instances politiques même s’il y a eu une légère amélioration depuis la loi sur la parité),...
VIII) LES INÉGALITÉS.
Ces problèmes rejoignent la question des inégalités : alors que celles ci avaient plutôt tendance à se réduire durant les trente glorieuses (malgré le maintien d’une “poche de pauvreté”, le “quart-monde”), la période 1980-90 a engendré un fort accroissement des inégalités dans les PDEM; les salariés les moins qualifiés, plus nombreux et difficilement employable avec la remise en cause du taylorisme, ont vu leur taux de chômage progresser plus vite que celui des autres catégories et leurs rémunérations régresser alors que les qualifications “rares” ont permis des hausses importantes de revenus. De plus, le mouvement de hausse des taux d’intérêt réels et le développement de la bourse ont fortement favorisé les épargnants (en général, les titulaires des revenus les plus élevés).
Enfin, face à la crise, l’égalité des chances face à l’école, qui n’a jamais été parfaite, tend à se réduire de plus en plus.
IX) LE LIEN SOCIAL EN CRISE.
La crise du lien social est un thème récurrent des années 90. En effet, les éléments d’intégration traditionnels ne semblent plus fonctionner : la famille semble en crise, la marché du travail ne parvient plus à intégrer tout le monde, l’école a de plus en plus de mal à assumer ses fonctions de socialisation, d’intégration et d’égalité des chances, enfin l’Etat voit ses fonctions remises en cause par la mondialisation et par un retour des idées libérales. Dans ces conditions, seuls semblent fonctionner les mécanismes de marché et l’individualisme; mais intègrent ils vraiment? L’individualisme, par exemple, est il synonyme d’autonomie ou d’égoïsme?
Cependant, la remise en cause de certaines institutions n’est qu’apparente : la famille, par exemple, reste plébiscitée dans tous les sondages et la parentèle est un réseau de relations et de soutien essentiel. De plus on voit se développer les petits groupes de références et la participation aux associations. Ils semblerait donc qu’il n’y a pas tant disparition du lien social que transformation des formes de lien social. D’une société pyramidale, fondée sur des institutions on passe à une société “en réseaux”.
X) L’ÉVOLUTION DES VALEURS.
A) Un individualisme croissant
La tendance à l’individualisme est une tendance longue qui date probablement de la Renaissance mais elle s’est amplifiée a plusieurs moments : d’abord aux 18ème et 19ème siècle et, plus récemment, dans les années 80 L’apparente remise en cause des grandes institutions telles que l’Armée, l’Église, l’École et les partis politique semble aller dans le sens de cet individualisme
Il faut toutefois être prudent quand on utilise les notions d’individu et d’individualisme : on prétend généralement que l’individualisme est une menace pour la société. En fait tout dépend de ce que l’on met sous cette appellation. L’individualisme peut correspondre à un égoïsme; c’est la base de l’économie libérale (égoïsme altruiste) mais pour certains cela pourrait amener à une remise en cause de la société soit parcequ’on ne pense plus aux autres, soit parceceque les désirs de l’individu deviennent illimités (Durkheim et “l’infinité des désirs”), soit parceque les individus ne s’intéressent plus aux problèmes collectifs et se referment sur leur famille (Tocqueville) ce qui pourrait se traduire par une augmentation de l’abstention électorale, par exemple.
Mais la croissance de l’individualisme peut être aussi associée à la croissance de l’exclusion (certains célibataires, les SDF,... sont effectivement isolés du groupe). Enfin, le narcissisme constitue une figure paradoxale de l’individualisme contemporain : en effet, le narcisse est celui qui ne pense qu’à lui mais qui n’existe que dans le regard des autres.
Cependant, l’individualisme ne se limite pas aux aspects négatifs cités ci-dessus. C’est aussi l’autonomie croissante des individus à l’égard des traditions et des institutions ce qui permet d’être plus libre et ce qui a poussé à inventer et à innover. Donc, le célibat choisi, les naissances hors-mariage, les inventions techniques, et surtout les “droits de l‘homme” ...sont aussi des produits de l’individualisme.
B) Pouvoir et autorité.
A partir de 1968 on a assisté à une remise en cause des principes hiérarchiques et du pouvoir indiscuté. Aujourd'hui, on ne peut pas dire que le pouvoir est totalement remis en cause mais il doit être constamment justifié. La négociation et la discussion prennent plus de place à tous les niveaux (entreprises, famille,...). De ce fait, le pouvoir n’apparaît plus comme possédé par un seul mais comme diffus dans la population : c’est le principe de la “pléistocratie”; tout le monde, ou presque, possède une part de pouvoir.
C) Une tolérance plus grande.
D’une manière générale, et avec la diversification des modes de vie, on voit se développer une plus grande tolérance dans le domaine des mœurs : à l’égard des formes familiales (cohabitation, divorces,...), des “orientations sexuelles” (homosexualité),...Cependant, la tolérance est moins grande qu’autrefois dès lors qu’apparaît des possibilités d’abus de pouvoir sur les individus (mauvais traitements à enfants,...) et est moins grande à l’égard du comportement sur les routes.
D) Réhabilitation de l'argent.
La société française, de tradition catholique, a toujours eu une relation ambiguë à l’égard de l’argent qui apparaît comme un sujet “impropre”. Le grand changement des années 80 est le fait que l’argent n’est plus un sujet tabou et que la France se rapproche en cela des U.S.A. Mais l’inquiétude d’un grand nombre de nos contemporains est que l’argent prendrait une place trop importante dans nos sociétés au risque de devenir la valeur ultime et de justifier n’importe quel type d’activité.
E) Uniformisation culturelle?
Enfin, certains s'inquiètent de ce que le mondialisation de l’économie entraîne une uniformisation culturelle au niveau mondial. Les arguments en faveur de cette thèse sont nombreux mais il faut se rappeler que la réalité est plus complexe que cela et que cette inquiétude de l’uniformisation culturelle existait déjà dans les années 50 mais au niveau national (les mass médias et notamment la TV ne risquaient ils pas d’uniformiser la société française?).
XI) EN GUISE DE CONCLUSION : LES THÉORIES.
Nombreux furent les penseurs qui ont cherché à expliquer les causes du changement social. Au 19ème siècle ils sont souvent restés dans une perspective “moniste”, c’est à dire qu’on cherche une cause unique, voire deux causes, au changement social. Pour Durkheim, le changement social était dû à la pression démographique. Marx pensait que le changement social était dû aux progrès techniques et à la lutte des classes. Tocqueville n’a pas mis de causes en évidence mais remarquait que les sociétés allaient vers une plus grande égalité. Max Weber mettait l’accent sur le rôle des valeurs (“l’esprit capitaliste”) et l’importance de la religion en tant que système de valeurs. Simmel, enfin, insistait sur la présence de multiples causes dont l’urbanisation et le rôle de l’argent.
Le problème du changement social est toujours d’actualité et des sociologues actuels s’y intéressent toujours. Ainsi, nous avons vu qu’Alain Touraine a mis l’accent sur le rôle de “nouveaux mouvements sociaux” dans le changement des sociétés. Ronald Inglehart insiste sur le fait qu’à mesure que les conditions sociales des individus s’améliorent, leurs besoins changent et tendent de plus en plus à devenir des besoins “post matérialistes” (mode de vie, environnement,...). Henri Mendras met l’accent sur l’importance des changements qui ont cours depuis 1965 et tente de comprendre comment tous les changements au sein dune société sont reliés entre eux (il le fait dans le cadre de l’analyse de “la matrice de Louis Dirn”).
S’il y a autant de théories c’est avant tout parce que le changement social est “multiforme” et chacune de ces analyses nous permet de comprendre une partie, mais une partie seulement, de ce phénomène.
Commentaires
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- 1. val Le 02/11/2011
Bonjour, Très bon article très instructif, également pour des lecteurs non avertis.Merci pour ce travail. -
- 2. ossart fanny Le 04/02/2011
Un site vraiment très intéressant, cet article est clair alors qu'il ne traite pas un sujet évident. Cela m'a permis de comprendre beaucoup de choses et de pouvoir en parler clairement dans mon mémoire. En reprenant votre logique ce qui a faciliter mon cheminement.
Je ne manquerais pas de vous citer dans mon mémoire autant en note de bas de page qu'en bibliographie avec votre site.
Si vous le désirez je peux vous faire parvenir la partie qui traite de cette crise, afin que vous y apportiez votre regard et soyez au courant.
N'hesitez pas à me recontacter par mail.
Trés cordialement,
Ossart fanny
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