DESSINE MOI LA SOCIETE 2007 VIII
DESSIN N° 23
Remarques du professeur : un des rares dessins optimistes.
DESSIN N° 24
Commentaire de l'élève : cette représentation est sous forme d'une échelle qui représente en fait l'échelle sociale, que chacun des membres de la société essaie de gravir tout au long de sa vie. Pour moi, cette idée d'échelle m'est venue en pensant à la constante idée de compétition qui semble "trôner" au sein de notre société actuelle. Cependant, il faut savoir que cette vision est un peu idéalisée car elle signifierait que tout le monde réussit uniquement grâce à son propre mérite, or il est certain que la société est faite d'inégalités et tous n'ont pas à faire les mêmes efforts pour arriver en haut de l'échelle. J'ai mis en haut de l'échelle des petits sacs d'euros car je pense que l'argent a une place centrale dans notre société. Il s'agit en fait d'une représentation de la société telle que je voudrais qu'elle soit, c'est à dire avec au départ une égalité des chances, mais ceci est seulement ce que je voudrais qu'elle soit mais je sais pertinemment que ce n'est pas le cas.
Commentaire du professeur : on retrouve une vision individualiste en termes de strates sociales (cf Warner) mais l'élève prend soin de préciser qu'il s'agit d'une vision idéalisée.
DESSIN N°25
Explications de l’élève : Le coq : il est l’allégorie de la République. Le journal, la télévision et le poste de radio : ils montrent une société très médiatisée. Le panneau « Mac Donald » : il fait allusion à l’américanisation et à la mondialisation. Le panneau « Elysée » avec des points d’interrogation à la place d’un nombre de kilomètres : montre qu’on ne sit pas à quelle distance se trouve l’Elysée et que les politiques vivent loin des problèmes du peuple. Le caddie vide : il symbolise évidemment la baisse du pouvoir d’achat. Le SDF endormi : cela rappelle le nombre important de sans abris en France. L’aveugle bien habillé qui passe à côté des sans abris : cela montre deux choses, que le plus riches n’ont pas de soucis d’aider les plus démunis et que les gens ne se pré s’occupent pas des problèmes des autres, cela montre donc une société individualiste. Le cochon en tirelire au centre de l’image : il est la représentation du capitalisme où l’argent se trouve au centre la société. Le mouton qui mange le journal : le, mouton et une figure métaphorique des gens qui suivent le mouvement, qui font et croient tout ce que les médias disent. L’hospice : il peut rappeler lui aussi l’individualisme de certaines personnes qui préfèrent mettre leurs parents âgés, qu’ils considèrent comme un poids, dans un hospice plutôt que s’en occuper. L’âne assis avec les ombres de l a télévision : l’âne est une allégorie ben connue de la bêtise, il montre ici que la télévision abétifie et que ceux-ci perdent leurs capacités à penser par eux-mêmes, ils ne sont plus que le reflet d’une âne dépourvue d’intelligence et de réflexion ? Le policier : il est la représentation de l’autorité ? Le bébé et le berceau : cela symbolise les générations futures et l’idée de renouveau. Les immeubles : ils représentent une société très urbaine. Les voitures : elles sont le symbole de la pollution qui est de plus en plus présente. Le joueur de foot (Zizou) : il montre que la réussite ne se fait pas forcément avec des études mais qu’elle peut se faire par le sport. Le fait qu’aucun élément du dessin soit sur le même plan ; cela symbolise une société où les individus sont en décalage, ils ne sont pas tous sur le même plan, cela traduit la diversité, des classes sociales et des opinions.
Remarques du professeur : les points saillants de cette représentation ; l’éloignement du pouvoir, l’absence de référence à l’individu (les hommes sont des foules, des panes, n’existent qu’ne foule,… la seule représentation d’un individu est le SDF), la référence à l’argent.
DESSIN N°26
Commentaire du professeur: cet élève a retrouvé de manière étonnante la vision en termes de "cercles sociaux" de Georg Simmel. Simmel n'aurait pas renié la phrase " Au fur et à mesure qu'on progresse de l'intérieur vers l'extérieur de la spirale, l'individu du centre se confond dans la masse, il perd donc son identité et n'est plus au cœur de la société"
Dessins N° 27a et 27b
Explication de l’élève : en haut à droite, des jeunes font la fête, insouciants du reste. Ils sont entre amis, prennent le temps de vivre et de s’amuser. En bas et à droite, l’adulte derrière son ordinateur est comme robotisé ; on peut voir une feuille d ‘impôt dans une poubelle, derrière elle un tableau sur la finance, une horloge pour déterminer que cette adulte a un emploi du temps à respecter. Pour moi, « productivité » est le mot d’ordre des adultes. Ensuite, à gauche, une dame qui semble être riche (sac Prada) passe devant un SF en détournant la tête quand celui ci trend la main pour avoir de l’aide. De plus, on peut voir les prix du snack qui sont minimes. J’ai aussi voulu représenter la solidarité en dessinant les tentes de l’association « les enfants de Don Quichotte ». Il faut aussi souligner qu’à chaque fois, j’ai représenté les adultes seuls, que l’on soit riche ou pauvre.
Remarques de l’enseignant : la société est marquée par deux types de rupture : une rupture en termes de classe d’âge (ou en termes de génération ?) et une rupture « riche-pauvre ». L’indifférence, l’absence de regard, est encre notable.
DESSIN N°28
Explications de l’élève : deux familles sont représentées ici. L’une est riche, l’autre est pauvre. Elles sont séparées par un miroir car elles sont indifférentes l’une à l’autre : la famille riche ne veut pas prêter attention à la famille pauvre et la famille pauvre est trop préoccupée par ses soucis ? Il y a ensuite un gros nuage noir au-dessus de ces familles qui « distribue de l’argent » : l’argent coule à flots dans la bourse de la famille riche qui est pleine à craquer et s’apprête à exploser alors que celle de la famille pauvre est petite et n’est remplie que par quelques pièces. J’ai choisi de représenter chaque famille avec leurs préoccupations, leurs envies :
+ Dans la famille riche : le petit garçon rêve de jouer du piano devant un public admiratif, la petite fille rêve de devenir une grande star de la chanson et de s’accompagner au violon. Le père rêve d’acheter les magasins « carrefour » du monde entier, la mère rêve des toutes dernières robes de soirée.
+ Dans la famille pauvre : le petit garçon rêve de devenir zidane, la petite fille rêve d’être comme la maman riche, le père rêve d’un contrat de travail, la mère rêve de l’Afrique e où l’argent n’a pas autant de place que dans notre société
Remarques de l’enseignant : il y a un recouvrement entre trois types de rupture : « riches-pauvres », « centre-ville/Banlieue », « français /africains » (ou « blancs/noirs » ?). L’argent tombe du ciel. Enfin deux sentiments prédominent : l’indifférence et le rêve. Notre société est aussi une société qui fait rêver ; c’est la seule élève à faire cette référence.
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