Chronicle

Chronicle de josh Trank

Andrew Detmer est un jeune lycéen à la vie difficile : une mère clouée au lit par la maladie, un père alcoolique et violent, il est rejeté par les autres élèves de son établissement à l’exception de Matt, son cousin et unique ami. Est-ce pour combler ce vide existentiel qu’il décide un jour d’utiliser une vieille caméra afin de filmer tout ce qui lui arrive, instant après instant ? Un soir, à l’occasion d’une fête, son cousin et Steve, un élève très populaire, lui demandent de filmer une mystérieuse matière luminescente découverte au fond d’un gouffre. A son contact, ils développeront des super-pouvoirs qui iront en s’accroissant. Au départ ce sont des capacités télékinésiques, « relativement  modestes », puis de plus en plus impressionnantes (du jeu avec des legos au déplacement d’automobiles), ensuite une force surhumaine et pour finir la capacité de voler dans les airs. Mais comme le pouvoir rend fou, les super-pouvoirs rendront Andrew absolument fou et ce qui ne sera que jeu au départ prendra vite des dimensions dramatiques.

 L’intérêt du film n’est pas tant dans le scénario, finalement assez classique, qui montre qu’il est bien improbable qu’un individu muni de super-pouvoirs devienne un super-héros caractérisé par sa noblesse d’esprit, que dans la manière dont l’ensemble est filmé. L’idée maligne de départ est de considérer qu’Andrew veut filmer sa vie ce qui nous donne un film « camera subjective » , dans la même veine que « Blairwitch » ou « Rec », mais Andrew ayant le pouvoir de déplacer les objet à distance, cette « camera subjective » peut fort bien s’éloigner de lui et opérer des prises de vue en hauteur . De plus le film ne dédaigne pas user de plans larges et d’effets spéciaux assez bluffants comme lors de la bataille finale. Cela nous donne un bon film de super-héros, plus intelligent que la majorité, et une très bonne soirée de détente cinéphilique. l est à noter que le réalisateur, Joshua Trank, doit prochainement sortir deux films sur Venom et sur les Fantastic Four, ce qui est de bon augure (et nous consolera, je l’espère, des précédentes productions assez faibles de Tim Story).

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