LA DEMOCRATIE DES CREDULES

La démocratie des crédules

Gerald Bronner–P.U.F.-2013

        Gerald Bronner[1] est sociologue, spécialiste des croyances collectives, et s’intéresse particulièrement aux biais cognitifs qui peuvent entacher notre jugement, entendant par « biais cognitifs » les multiples erreurs de perception, de raisonnement ou de jugement que nous pouvons régulièrement faire. Dans ses ouvrages précédents, il s’est consacré à présenter de manière détaillée ces multiples biais (L’Empire de l’erreur. Eléments de sociologie cognitive, Paris, P.U.F, 2007) mais également à les appliquer à des problèmes précis comme l’essor de certaines rumeurs (« Une théorie de la naissance des rumeurs », Diogène, 213, 2006), les dérives du « principe de précaution » (L’inquiétant principe de précaution, Paris, Puf - co-écrit avec E. Géhin) ou les pensées extrémistes (La pensée extrême, Paris, Denoël, 2009)[2].

          Dans ce nouvel ouvrage, Gerald Bronner s’intéresse à la situation actuelle de la démocratie[3]. En effet, celle-ci aborde aujourd’hui une étape nouvelle à travers trois tendances fortes : la libéralisation du marché de l’information (notamment depuis le début des années1980 en France), la révolution technologique que constitue l’essor d’Internet et ce que l’auteur appelle « le triumvirat démocratique » c'est-à-dire la triple revendication démocratique qu’on peut résumer par « le droit de savoir, le droit de délibérer, le droit de décider », triple revendication qui connait un essor particulier ces dernières années. Ces trois évolutions sont tout à fait désirables dans un pays démocratique mais leurs excès et la conjonction de ces excès peuvent avoir des effets dévastateurs pour la démocratie elle même.

          A la base du « triumvirat démocratique » on trouve souvent la revendication du « droit au doute » concernant les informations qui sont diffusées, droit bien entendu souhaitable. Mais si celui-ci  ne s’assortit pas d’obligations méthodologiques suffisantes alors le champ est laissé libre à des thèses hétérodoxes non validées. Ce « droit au doute sans contrôle » aboutit alors à créer une défiance systématique à l’égard des « résultats orthodoxes » (ou « résultats reconnus ») et un  écart dommageable entre le public et les « experts orthodoxes » de la question analysée. Dans le cas où le « droit au doute »  devient « invasif », la question se pose de savoir à qui accorder sa confiance. Mais dans une société où la division du travail intellectuelle est telle qu’on ne peut guère faire autrement que se reposer sur l’expertise d’autrui, la question du choix de celui sur lequel on porte sa confiance devient cruciale. Il peut en découler une suspicion à l’égard des discours orthodoxes et des experts en général qui peut se développer de manière diffuse mais également se développer dans des discours structurés allant du discours qui se veut hétérodoxe jusqu’aux théories du complot ou aux légendes urbaines.

Pour autant, Gerald Bronner ne prend pas un parti pris systématique en faveur de la science orthodoxe et reconnait que les discours critiques sont nécessaires dans l’intérêt de la science elle-même (et il ne cache pas que la science peut être corruptible). Dans la suite de cette note, nous appellerons « pensées non orthodoxes », « pensées hétérodoxes » ou « croyances » les seules démarches qui ne s’assortissent pas de ces obligations méthodologiques et non pas toutes les approches non orthodoxes.

            Ces dérives  de la revendication démocratique vont être facilitées par l’allure que prend le marché cognitif[4] depuis quelques trente ans. La libéralisation de l’information qui s’est produite pour des raisons politiques et techniques a abouti à un accroissement énorme des données échangées (l’information produite sur la planète en cinq ans a été quantitativement supérieure à l’ensemble de l’information imprimée depuis Gutenberg). L’individu doit donc être en mesure de gérer cette information pléthorique mais se trouve confronté à ces fameux « biais cognitifs ».

          Le lecteur, mais surtout l’internaute, à la recherche d’informations constitue l’aspect demande du marché cognitif. Le premier biais qui opèrera est le plus simple à débusquer mais aussi celui qui a le plus d’effets  concrets et le plus difficile à combattre ; il s’agit de la tendance naturelle de tout un chacun à chercher des faits ou exemples qui confirment nos idées a priori (« Biais de confirmation »). Il faut rappeler ici que ce biais (comme beaucoup d’autres) est nécessaire pour mener à bien ses activités quotidiennes mais n’est pas approprié à l’analyse rigoureuse des faits où il faut au contraire (selon une démarche « poperienne ») rechercher les faits qui contredisent notre hypothèse de départ. Or, plus les faits à disposition sur Internet sont nombreux, plus on a de chances de trouver ceux qui renforcent nos préjugés. Cela sera renforcé par le fait que nous avons tendance à nous rapprocher de ceux qui partagent nos idées (pour des partisans du « mariage pour tous », par exemple, il n’est pas si facile de trouver des commentaires d’opposants parmi ses contacts sur Facebook). De plus, la présentation des informations par le principal moteur de recherche utilisé, Google, dépendra de la popularité des sites en fonction du nombre de liens qui lui sont attachés (pagerank) et de critères tels que notre historique de recherche, notre localisation,... (« bulles de filtrage »). Google aura donc tendance à présenter en premier les sites les plus susceptibles de séduire l’internaute et l’on sait que 65% des internautes se contente de consulter la première page de Google. Le risque fort est donc que le chercheur d’informations trouve surtout les informations confirmant ses idées  a priori. De plus, l’utilisation d’Internet va donner une plus grande visibilité et une apparence de nouveauté à des faits anciens. On retrouve  ici le phénomène bien connu qu’une impression de nouveauté ou d’expansion d’un phénomène est surtout du aux progrès de l’outil d’observation (ce qui, au passage, renforce le « biais de confirmation »). Un autre biais renvoie au fait que nous avons spontanément tendance à adopter les explications cognitivement les moins coûteuses (« avarice mentale ») et que celles-ci, même erronées, ont une forte probabilité d’être adoptées et de se diffuser sur Internet[5]. Un troisième biais est la « négligence de la taille de l’échantillon » c'est-à-dire le fait qu’on trouve troublantes certaines coïncidences, sans tenir compte du fait que le nombre de possibilités existantes rend ces coïncidences pas si improbables que cela. En l’occurrence Gerald Bronner réussit un coup de maitre en démontant méticuleusement la supposée prémonition de Morgan Robertson, qui a décrit le naufrage du navire géant  « Titan » dans son roman « Futility » paru en 1898  soit douze ans avant le véritable naufrage. Mais, avant la parution du roman, il était envisagé la construction d’un navire géant nommé « Gigantic » et Robertson, bon connaisseur des problèmes maritimes, en avait sûrement eu connaissance. Pour Bronner, les fameuses coïncidences s’expliquent parceque l’auteur avait développé pour le futur des tendances déjà connues à son époque. Le sentiment que nous avons de découvrir des « coïncidences troublantes » vient aussi du fait que nous avons une représentation particulière et fausse du hasard[6]. En effet, les expérimentations en psychologie montrent que nous supposons que le hasard devrait engendrer une certaine régularité et, en conséquence, nous voyons comme anormale ou « mystérieuse » toute concentration de phénomènes dans le temps ou autour d’une valeur donnée alors que ce n’est que l’effet du hasard (« effet râteau »). L’auteur utilise notamment la présence de ce biais pour soumettre à analyse l’idée qu’il y aurait eu une vague particulièrement anormale de suicides chez France Telecom. Enfin, Gerald Bronner nous rappelle que  nous avons les plus grandes difficultés à manier correctement les probabilités, notamment parce que nous avons tendance à diviser un problème complexe en sous-problèmes plus simples.  Il s’agit là d’un biais utile pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne mais qui éloigne de la bonne compréhension des problèmes probabilistes. Nous aurions également tendance à surestimer les faibles probabilités et à sous estimer les fortes probabilités.

          Côté « offre » du marché cognitif nous ne sommes pas sur un marché monopolistique (ce qu’on peut trouver dans une société totalitaire) ni même oligopolistique mais bien dans un marché libéralisé, marqué  par une forte concurrence. La concurrence va être renforcée par les réformes permettant la multiplication des diverses chaines télévisées ou stations radio mais le l’essor le plus important sera encore une fois donné par Internet qui, en abaissant considérablement les coûts d’entrée sur le marché, va permettre à tout un chacun de créer son blog ou son site (Il est donc d’autant plus facile pour l’internaute de trouver des informations confirmant ses propres présupposés). A priori, on peut supposer que toute offre supplémentaire d’informations est bonne mais celle-ci peut se produire dans des conditions telles qu’elle entraine plus d’effets pervers que bénéfiques en favorisant les pensées non orthodoxes et extrêmes. En effet, les « croyants » sont souvent plus actifs et  mobilisés sur Internet que les tenants des pensées orthodoxes du seul fait de vouloir rendre visible des idées qui, dans un certain nombre de cas, sont constitutives de leur identité. Par ailleurs, la popularité d’une théorie dépendra beaucoup de ses capacités de séduction et celles-ci sont souvent  liées à la narration dont elle fait l’objet, parfois au détriment de ses qualités scientifiques , phénomène largement théorisé ces dernières années sous le nom de « storytelling » (Bronner parle « d’effet Othello »)[7]. A cela , Gerald Bronner ajoute l’utilisation de « l’effet Fort » (du nom de Charles Fort, auteur du « Livre des damnés ») qui consiste à accumuler les faits et les hypothèses à la manière d’un « mille feuilles ». Cette technique aura deux effets : d’une part, cela rend un ensemble crédible alors que chaque argument pris un à un est fragile ; deuxièmement, les arguments étant d’ordre très divers, peu de personnes auront les capacités, et le temps, pour réfuter chaque argument un à un. Des idées fausses ou douteuses pourront ainsi trouver leur place sur le marché cognitif.

Pourtant, on pourrait espérer que la concurrence sur le marché cognitif permettrait d’éliminer les idées douteuses et de favoriser les idées ou thèses les mieux argumentées. En fait, cette concurrence amènera les différents offreurs dans des situations similaires à celle du « dilemme du prisonnier » : certes, on peut perdre à publier une information douteuse, mais on perdra encore plus à ne pas la publier et à laisser les autres le faire. Ainsi se produit une « course au scoop » où on ne fera pas vraiment le tri entre les diverses informations, le temps de la vérification de l’information devenant trop long dans le cadre d’une concurrence exacerbée.

           Le troisième terme du « triumvirat démocratique », « avoir le droit de décider », prend aujourd’hui une forme particulière avec l’essor de la « démocratie délibérative ». Compléter la démocratie représentative par un processus où la délibération se fait après s’être informé est apparemment une bonne idée. Mais, selon Gerald Bronner, cela suppose implicitement que la décision collective aboutisse à une « décision sage » même quand la formation des individus a été faite. On retrouve la vieille question de savoir si « la foule est sage ou si la foule est folle » ; l’auteur ne cherche pas à trancher entre ces deux positionnements mais à déterminer dans quelles conditions générales une décision peut aboutir à une décision sage ou, a contrario, quels sont les « biais » qui peuvent intervenir dans une décision collective.

Il retient en premier lieu une idée de Condorcet selon laquelle si chacun des votants d’une assemblée a plus de 50% de chances de prendre une bonne décision, plus le groupe est grand plus il tend vers une bonne décision dans le cas où les avis ne sont pas a priori convergents. Mais là aussi, il existe aussi des biais qui peuvent éloigner la décision collective d’une décision optimale. Il désigne ces biais sous les termes d’« effets de cascade », « cascade de réputation » quand on suit l’avis majoritaire ou « cascade d’information » quand on imite ceux qu’on soupçonne de savoir (on retrouve les explications de « l’effet Asch ») ou « d’effet d’ancrage » (qui fait qu’on tend à ancrer son idée à une première affirmation et donne un avantage au premier intervenant). Tous ces biais peuvent amener à un phénomène largement étudié en psychologie sociale, la « polarisation des décisions » où la décision en groupe, loin d’aboutir à une moyenne des décisions individuelles, entraine au contraire une poussée vers les extrêmes (une décision collective plus hardie ou plus prudente que la moyenne). Gerald Bronner n’est donc pas opposé à la démocratie délibérative puisqu’il est possible de la mettre en place dans des conditions où on peut amoindrir les effets des biais ; cependant il estime que les conditions qui rendent la décision collective sous optimale seraient  immanquablement réunies lorsque le sujet de la délibération porte sur l’idée de risque, notamment parceque, comme on l’a vu, les individus rendent à surestimer les faibles probabilités et sont prêts, dans ces cas là , à payer un prix déraisonnable compte tenu du risque couru. Gerald Bronner pense ici plus particulièrement à ce qu’il appelle le « précautionnisme » c’est à dire un recours abusif au « principe de précaution ».

          Pour aborder toutes ces questions, Gerald Bronner ne se contente pas d’une approche théorique et il s’attaque à différentes cas concrets. Cas allant des rumeurs les plus délirantes, sur le roman visionnaire annonçant le naufrage du Titanic ou la rumeur de fausse mort de Michael Jackson, aux débats polémiques autour de la nocivité des relais de transmission pour les téléphones portables ou la vague de suicides chez France Telecom sans forcément prétendre clore la discussion (ainsi, même si l’auteur remet clairement en cause la thèse du « management meurtrier » à France Telecom - ce qui ne sera peut être pas reçu par tous les lecteurs- l’important est qu’il ouvre le débat en montrant l’importance du nombre d’articles en faveur de cette thèse et pose la question des éléments qui peuvent la rendre séduisante indépendamment de sa véracité).

L’auteur se pose ensuite la question des mesures à prendre pour éviter la dissémination de thèses ne répondant pas aux devoirs de l’analyse rigoureuse. Pour lui, il est essentiel que ces mesures s’adressent  aux diffuseurs d’information à savoir les journalistes et les enseignants. Cependant, l’enseignement et l’instruction ne constituent pas en eux-mêmes des protections contre les biais cognitifs. En effet, contrairement à une idée tenace, les croyants dans les rumeurs, les théories du complot ou les croyances les plus absurdes ne sont pas les personnes sans instruction ; les enquêtes montrent par exemple qu’on ne peut pas dégager de corrélation entre niveau d’instruction et position rationaliste, paradoxe qui s’explique par le fait que les connaissances rationnelles nouvelles ouvrent des champs nouveaux auxquels les plus instruits peuvent être sensibles (les théories souvent délirantes concernant la génétique qui ont fleuri ces dernières années en sont un bel exemple). J’ajouterai à cela que les diverses rumeurs ont chacune leur public précis, par exemple, la fameuse rumeur des décalcomanies transmettant du LSD que le moindre examen suffit à délégitimer, a circulé de préférence dans les milieux médicaux et enseignants[8]. Un surcroit d’enseignement ne suffira donc pas, aussi Gerald Bronner propose des modifications de la pratique d’enseignement. Pour lui,trop souvent  les exercices scolaires consistent à chercher « la réponse cachée » derrière les apparences. Cette démarche, au demeurant indispensable, a pour inconvénient majeur de risquer de stimuler chez l’élève la recherche systématique d’un élément caché, un « esprit du soupçon » ou, pire, une recherche systématique du complot[9]. Gerald Bronner propose d’apprendre aux élèves à  dépasser les trois limites de la rationalité que sont les limites dimensionnelles, culturelles et cognitives : plus simplement, que l’élève comprenne qu’il réfléchit toujours à partir d’un point de vue donné, à partir des valeurs du groupe auquel il appartient et qu’il est tenté de suivre les pentes des biais cognitifs. Certes, il n’est pas possible d’extirper les erreurs cognitives (et ce d’autant plus qu’elles sont utiles dans la vie de tous les jours) mais l’élève doit pouvoir repérer les plus importantes d’entre elles. Gerald Bronner propose donc de mettre en place des exercices permettant de repérer ces erreurs à partir de l’utilisation des medias (articles, documentaires,...), de travailler à partir de rumeurs ou légendes urbaines et, enfin, de les initier à la recherche sur Internet, et particulièrement sur wikipedia.

 

COMMENTAIRES

Gerald Bronner se  situe clairement dans la lignée de la pensée de Tocqueville (qui aurait été un formidable psychologue social si la discipline avait existé à son époque) en se posant la question des conditions nécessaires pour que la démocratie donne ses pleins effets et, comme lui, il s’inquiète des effets pervers du processus démocratique mais dans des conditions historiques évidemment différentes : Tocqueville s’inquiétait de la « tyrannie de la majorité » et pointait le fait que les idées dominantes ne sont pas nécessairement les idées justes. Bronner renouvèle le questionnement à l’heure d’Internet. Ce qui l’inquiète c’est la montée des diverses « théories du complot » et d’une défiance systématique à l’égard de la « science orthodoxe », défiance s’appuyant sur des biais cognitifs bien connus. Bien entendu, il n’est pas question de « mettre au pas » la critique et de soutenir une science officielle fossilisée mais de donner les moyens d’une critique qui évite les pentes des biais cognitifs. De fait, il nous propose une ouverture du débat et non une clôture par l’expertise scientifique. De plus, il faut bien retenir que l’auteur parle des pensées hétérodoxes et orthodoxes comme autant « d’ideal type » mais il y a en réalité un continuum ente les deux catégories, et au sein d’elles (tant on ne peut mettre dans le « même sac » les expressions d’un fanatisme – religieux, politique ou autre...- et les contestations de telle théorie scientifique, même si les deux peuvent être fondées sur les même biais cognitifs).

Les enseignants, notamment de S.E.S., devraient être intéressés par ses propositions d’apprentissage à l’école, lesquelles emportent mon adhésion : d’une part, par expérience, je sais combien sont profitables les cours portant sur les rumeurs et les légendes urbaines. De plus, sa proposition de travailler sur les medias renoue avec ce que nous avons longtemps fait et correspond à notre volonté d’aider l’élève à se situer dans le monde en dépassant ses préjugés (« L'élève est plus ou moins engagé, dispose déjà d'un jeu de notions confuses, de préjugés; il est soumis plus ou moins directement à des « mythologies». Autant d'obstacles. (...) Développer le sens de l'observation est une première réponse. (...) L'observation elle-même exige d'être située et conduite ». Extraits de : « Instructions relatives à l’enseignement de l’initiation aux faits économiques et sociaux – Classes de seconde et de première -Circulaire N° IV 67-416 du 12 octobre 1967). Certes, dépasser ces « biais cognitifs » concernent toutes les disciplines scolaires mais c’est particulièrement crucial en Sciences Economiques et Sociales où les aspects « réflexifs » (représentations, caractères performatifs de celles-ci,...) jouent à plein.

 

 

 

 

 

 

 

[1] Par honnêteté intellectuelle, il me faut signaler que je connais Gerald Bronner puisqu’il a dirigé la parution d’un de mes livres mais je tiens toutefois à présenter cette note de lecture car elle s’inscrit dans la continuité d’un travail de présentation de l’ensemble de ses travaux écrit avant que je le connaisse.

[3] La présente note de lecture ne suit pas l’ordre des chapitres du livre

 [4] Gerald Bronner définit le marché cognitif  comme « l’espace fictif dans lequel se diffusent les produits qui informent notre vision du monde : hypothèses, croyances, informations, etc ». Il préfère ce terme à celui de marché de l’information, « parce qu’une information peut tout aussi bien être l’adresse d’un restaurant ou le numéro de téléphone d’un individu, alors qu’un produit cognitif implique, dans le sens que je lui donne ici, une organisation d’informations en un discours explicite ou implicite sur le vrai et/ou sur le bien. »

[5] On remarquera que cette idée est utilisée par les psychologues pour expliquer la prééminence de la «  norme d’internalité » - http://mondesensibleetsciencessociales.e-monsite.com/pages/articles/psychologie-et-autres/trois-concepts-en-psychologie-utilisables-en-sciences-economiques-et-sociales.html

[6] Problème que l’auteur aborde plus longuement dans son ouvrage « « Coïncidences. Nos représentations du hasard », Paris, Vuibert, 2007

[7] Pour plus de précision voir ma note de lecture sur « Storytelling » de Christian Salmon

[8] J.B. Renard : « Les décalcomanies au LSD – un cas limite de rumeur de contamination » - Communication n°52 – 1990 - http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/comm_0588-8018_1990_num_52_1_1781

[9] Ma pratique d’enseignant m’amène à confirmer ce fait quand je vois le désarroi des élèves face à une question dont la réponse est évidente.

 

Ajouter un commentaire