C.W. MILLS : L'IMAGINATION SOCIOLOGIQUE - La Découverte - 1997

L'IMAGINATION SOCIOLOGIQUE

C.W. Mills

La Découverte - 1997 

C.W. Mills nous propose une analyse critique et radicale de l'état de la sociologie à son époque et prend position sur ce qui devrait être le travail et la place du sociologue à ses yeux. Il pense que la sociologie moderne s'est perdue dans ses excès et qu'il revient de renouer avec la tradition de la sociologie "classique" (c'est à dire celle des grands sociologues allant de Tocqueville à Veblen). Celle ci se caractérise par son souci de prendre en compte les "structures sociales » historiques" (prendre en compte les structures sociales dans leur spécificité historique). Trois grandes tendances ont existé - la "théorie de l'histoire (Marx, Comte, Weber,...), la théorie systématique de la société (Simmel,...), l'étude empirique (Spencer, Leplay,...) mais chacune court le risque d'être utilisée abusivement et d'être déformée.

          Tout d'abord il fustige ce qu'il estime être deux dérives de la sociologie moderne, qu'il nomme "la suprême-théorie" et "l'empirisme abstrait".

La suprême théorie est constitué des recherches purement formelles sensées donner un cadre général d'analyse à l'étude l'action sociale ou de la société. Mills s'appuie alors exclusivement à la critique du "système social" de Talcott Parsons. Quels reproches lui fait il? Tout d'abord un recours illégitime à un certain "jargon sociologique" et il prend l'initiative cruelle de "traduire" et synthétiser la pensée de Parsons en langage clair. Il lui reproche ensuite, ainsi qu'aux tenants de la "suprême théorie", de choisir un niveau d'abstraction qu'il n'est d'aucune utilité pour quelqu'analyse concrète que ce soit et prétend que les analyses de problèmes particuliers faites par Parsons relève d'autres modes de pensée (notamment marxistes (?)) que de son modèle. Enfin, la structure même du modèle en termes d'intégration des systèmes de rôles l'empêche de penser les problèmes de pouvoir et de légitimation de l'autorité ainsi que les problèmes de changement social. Il n'y a pas, pour Mills, un seul cadre d'analyse possible mais il faut prendre de multiples cadres selon le problème concret qu'on aborde. Ainsi le problème de la cohésion de la structure sociale ne peut relever des mêmes modèles d'analyse selon que l'on aborde l' Allemagne nazie de 1936, la Grande-Bretagne de 1950 ou les Etats Unis de 1836. Tout au plus, pense Mills, ce modèle est adaptable au cas des Etats Unis au xxème siècle. Mais, du coup, le modèle de Parsons est une représentation conservatrice de la société qui légitime la structure sociale en place (encore serait elle même d'un piètre recours pour les conservateurs). Finalement la "suprême théorie" n'est que le résultat d'une fétichisation des concepts.

La "Suprême théorie", finalement n'inquiète pas beaucoup Mills et il ne lui accorde qu'un chapitre. En revanche il passe beaucoup plus de temps à démonter "l'empirisme abstrait", terme qui recouvre l'ensemble des recherches basées sur les enquêtes, échantillonnages et codages statistiques, représentatives de ce qu'on a pu appeler par ailleurs "l'Ecole de Columbia". Ces recherches se veulent empiriques dans la mesure où elles ne s'appuient pas sur des théories entièrement constituées mais sur des résultats statistiques. Mills va ici choisir pour cible "American soldier" de Stouffer et "What is sociology", manuel d'introduction de Paul Lazarsfeld. Le reproche général qu'il leur fait est de "fétichiser" la méthode ce qui abouti à une "inhibition méthodologique" à savoir que ces chercheurs finirait par limiter leur objet à ce que leur méthode permet de faire, se privant ainsi de réflexions fondamentales; le recours excessif aux données statistiques implique également un oubli de la dimension historique (Mills s'appuie notamment à la notion d'opinion publique adoptée Basil Berelson); enfin la sophistication des méthodes n'a d'égale que la pauvreté des résultats statistiques. Mais cela a également des répercussions sur la "philosophie retenue : seules les conduites observables deviennent dignes d'intérêt. De plus l'accumulation de données statistiques dans des secteurs circonscrits n'invite pas à faire le lien entre les différents niveaux d'intégration (par exemple entre une conduite individuelle, la structure sociale dans lequel il s'intègre et le cadre national en question). Mais l'effet le plus important du succès de ce courant de recherches c'est qu'en déployant des méthodes statistiques lourdes et couteuse il entraine une "bureaucratisation" de la recherche sociologique; celle ci se traduit par l'émergence d'une catégorie de "spécialistes" en sociologie, l'intellectuel administrateur et le conseiller technique qui manieront les outils sans avoir nécessairement la compétence purement sociologIQue du sociologue. Ajoutons à cela le développement d'une catégorie d'enquêteurs qui ne pourront pas obtenir à partir de questions pré-codées ce qu'un sociologue professionnel peut obtenir au bout d'entretiens plus longs (enquêteurs médiocres-p.109). De plus, le coût de la recherche rend celle ci dépendante d'éventuels demandeurs (entreprises, l'armée, les diverse administrations,...). Par cette "bureaucratisation de la recherche" le sociologue a abandonné sa liberté de choix des thèmes qu'il peut étudier. Les problèmes à étudier sont maintenant déterminés, d'une part par le marché des demandeurs, d'autre part par le choix des procédés méthodologiques. Par le choix d'étude de "ce qui est observable" ou "déclaré par les individus" on aboutit à une forme de "psychologisme" qui cachent que bien souvent les actions des individus dépendent des structures sociales sous jacentes et que les individus ne savent pas toujours ce qu'ils font ni pourquoi ils le font. En conclusion, pour Mills, ce sont les idées qui doivent déterminer la méthode à employer et le niveau de vérification jusqu auquel on doit aller, et non la méthode qui doit imposer ce qu'on doit étudier.

 Mills envisage ensuite l'évolution de cette "empiricité" et ses liens avec l'université et la bureaucratisation de la recherche. La vieille "empiricité" avait au moins des objectifs de réforme. La nouvelle appuyée sur les demandes de sa clientèle devient un instrument des pouvoirs en place. On peut donc en déduire une croissance de ce type de recherche mais cet essor est également du au fait que cela ouvre des carrières aux apprentis sociologiques en dehors des universités et, qu'au sein même des universités, le système se maintient par le jeu des "coteries", les "francs-tireurs" étant neutralisés. Enfin cette "empiricité" développe une vision inacceptable de la société à travers les concepts de "régulation" et de "prédiction"; la société est alors perçue comme une masse manipulable à l'instar des objets relevant des sciences de la nature.

 Mills en vient, dans les chapitres suivants, aux propositions concernant ce que devrait être la sociologie selon ses désirs. Il existe plusieurs "styles" de travail en sociologie et il est inutile de chercher quel est le bon; il faut être capable de "marier" ces approches, ce qui ne signifie pas qu'on doit établir une nouvelle approche englobant toutes les autres mais que ce mariage doit stimuler l'imagination sociologique. En ce sens les théories et méthodes présentées précédemment peuvent être utiles pourvu qu'elles ne phagocytent pas la recherche : méthodes et théories doivent être au service des idées et non le contraire. Il retient également l'idée de "progrès scientifique" à savoir que les différentes recherches doivent être cumulables et permettre une avancée dans la compréhension des problèmes mais pas au sens de l'empirisme abstrait où l'accumulation des descriptions éparses permettrait la construction d'un savoir comme on construit un meccano et surtout dans le sens de la "suprême théorie où on attend qu'un jour un homme soit capable de construire le modèle d'analyse englobant tous les autres. Non, ce progrès doit être fait à partir de la confrontation des diverses recherches. Ceci suppose qu'une recherche doit présentée de manière suffisamment lisible et explicite pour qu'elle soit critiquable et vérifiable par d'autres. Cela suppose notamment qu'on fasse apparaitre de façon suffisamment claire les relations de causalité qu'on déduit entre différents phénomènes. Cela suppose aussi qu'on n’évacue pas le problème des valeurs choisies par le chercheur. Contrairement à ce que supposent les "empiristes" les valeurs ne peuvent être exclues du travail car elle déterminent en partie le choix du problème que l'on choisit de travailler ainsi que la sensibilité du chercheur qui n'est pas sans lien avec les procédures qu'il va adopter. Dans ces conditions mieux vaut, sans être prisonnier, montrer qu grand jour quelles sont ces valeurs afin de les soumettre à critique plutôt que les masquer.

 Pour Mill le principal travail du sociologue, qui compose "l'imagination sociologique" est d'être capable de comprendre ce qui lie les moindres parcelles aux autres parcelles et d'aboutir à comprendre "le malaise qui émane des profondeurs de la biographie à l'indifférence qui émane de la structure même d'une société historique". Il faut avant tout s'attaquer à l'analyse des structures sociales dans une perspective comparatiste et dans le cadre de l'Etat-Nation qui lui semble être le meilleur niveau d'analyse. Il faut également se méfier des cloisonnements universitaires : ceux ci ont pu  avoir leur utilité lorsqu' ils ont fait avancer la compréhension de phénomènes considérés comme autonome (les modèles en économie ou les modèles de régime politique) mais ces cloisonnements risquent aujourd'hui de ralentir la recherche. Il n'est bien sûr pas possible et pas souhaitable d'acquérir une connaissance encyclopédique dans toutes les sciences sociales mais il devient nécessaire de pouvoir passer d'une discipline à une autre si les circonstances de la recherche l'exigent, une seule discipline étant maintenant insuffisante pour comprendre un problème social quel qu’il soit. La science sociale étudie les problèmes de biographie et d'histoire et leur croisements au sein des structures sociales" (p.146).

Donc une bonne étude de l'homme doit passer par l'étude de la biographie, de l'histoire et de la société mais le "nerf" de la science sociale est l'Histoire. On le comprend aisément en se rappelant que les grands travaux classiques de sociologie ont cherché à comprendre le passage d'une société à une autre (communauté et société, par exemple). De plus la compréhension des mouvements historiques est nécessaire si on veut dépasser la plate description de la situation présente. Enfin le "comparatisme" étant un procédé essentiel de recherche, le recours à l'histoire est particulièrement bien venu. Cela n'empêche pas bien au contraire d'étudier une structure sociale à un moment donné mais nous ne la comprenons vraiment que lorsque nous la percevons dans sa spécificité historique. Cependant le recours à l'histoire n'est pas sans dangers et là aussi les abus sont possibles : ainsi les diverses descriptions d'ensemble où l'on passe d'une description des étapes passées à une prévision des étapes futures. Dans ce cas l'histoire serait indépendante des hommes et nous avons une histoire "a-historique". Un autre danger est d'avoir recours aux "héritages du passé" et aux "survivances" : un phénomène ne saurait exister que parcequ'il a existé; explication qui n'apporte rien. Dans ce cas le recours à l'analyse fonctionnelle (que Mills évoque même s'il ne cite pas le terme) ainsi qu'une analyse structurelle sont possibles. Enfin il émet l'hypothèse selon laquelle l'influence du passé, des "facteurs historiques" est plus ou moins fort selon les cas : ainsi pour les Etats Unis les explications historiques seraient moins pertinentes que dans d'autres cas.

 L'autre pôle des sciences sociales c'est la biographie, ou l'individu dans sa spécificité. Pour Mills il n'est pas fécond d'avoir recours à une image typique et universelle de l'individu (l'homo-oeconomicus, et pourquoi pas l' homo- oedipodionus par référence à la psychanalyse?). Il convient avant tout de comprendre les multiples relations existant entre l'individu et son milieu et c'est là qu'interviennent la psychologie sociale et la psychanalyse, jonction qui s'est en partie faite aux Etats Unis avec la propagation des travaux de Freud et les thèses de G.H. Mead. Il faut alors se fixer sur l'analyse des rôles et attentes de rôles et de leurs répercussions sur ce qu'il y a de plus profond dans l'homme. Ainsi l'auteur propose que soient faites des études sur les relations entre l'individu et les diverses institutions avec lesquelles il est en contact de la même manière que Freud l'a fait pour les relations entre l'individu et la famille. Il faudrait ensuite localiser ces institutions dans l'ensemble de la structure sociale. Mais de même que précédemment il rappelle que les résultats ne sauraient être considérés comme universels mais n'auraient de valeur que si l'on tient comopte de leur spécificité historique. Cela aurait pour mérite de bien montrer combien l'environnement sociale a de poids sur les réactions les plus "instinctives" de l'individu et mettrait à jour les "causes" des comportements individuels sachant combien ceux ci sont liés aux structures de la société et combien les individus ne savent pas toujours "ce qu'ils font quand ils font ce qu'ils font".

Tous les sociologues classiques ont cherché à comprendre comment l'histoire de leur époque se faisait et par là à sonder la "nature de la nature humaine". Parallèlement les courants libéraux et socialistes ont cherché des réponses à travers la raison et la liberté. Or le socialisme et le libéralisme ont cessé de donner des réponses satisfaisantes à la situation nouvelle qui se développe et les sociologues ont abandonné les ambitions de leurs prédécesseurs alors que ces questions sont plus que jamais vitales. Dans le cadre des structures sociales qui se mettent en place où la concentration des pouvoirs s'accroit, les valeurs de raison et de liberté sont menacées; d'une part par la routine bureaucratique d'hommes qui savent ce qu'ils font mais ne savent pas pourquoi, d'autre part par une forme d'aliénation qui opère aussi bien dans le cadre de la production que dans celui de la consommation. Rationalité et raison évoluent en sens inverse et à mesure que la rationalité dans la société s'accroit la raison de chaque individu tend à se réduire (on retrouve les idées d'aliénation de Marx, la tragédie de la culture de Simmel mais aussi les critiques de la division du travail par Tocqueville). Mais il ne peut y avoir de société démocratique que de société constituée d'hommes de raison. Le problème centrale des sociétés modernes est alors ce lien qui existe entre les épreuves individuelles qu' est l'aliénation et l'enjeu collectif qui est celui de la société démocratique et le malaise actuel (celui du milieu des années 60) provient du fait que cet enjeu et cette épreuve ne sont pas explicitement reconnus. La place du sociologue est dans ces conditions lié à l'essor de la démocratie : son rôle est d' aider à la transformation des soucis individuels en enjeux sociaux, en montrant de quoi est faite la transformation historique en cours et en  débusquant les idées "fausses" et les mythes. Pour cela il doit participer remettre en selle les idéaux de raison et de liberté (ainsi qu'en se préoccupant de la détermination de leurs limites) mais ce travail ne peut être atteint si on devient un sociologue "bureaucratisé" selon le modèle de "l'empirisme abstrait".

 W.C. Mills consacre ensuite un appendice au "métier d'intellectuel". Puisqu'il ne faut se soumettre ni à la méthode ni à la théorie, comment procéder? La sociologie selon Mills est un sacerdoce : il faut être complètement plongé dans sa recherche dans tous les moments de sa vie; tenir des fiches sur lesquelles on notera des faits, des expériences, des débuts d'idée et de démonstration, des résumés de livres, des typologies, des graphiques,...il faut éviter les procédures rigides e faire constamment la "navette" entre les problèmes, les théories et les méthodes ainsi qu'entre les divers niveaux d'abstraction de la recherche; choisir les théories et méthodes adaptées au problème et au niveau d'abstraction auquel on travaille; il faut également multiplier les points de vue en n'hésitant pas à franchir les frontières disciplinaires et en échangeant avec les autres. Enfin les qualités propres au chercheur, imagination, capacité à établir des rapprochements qui stimulent la recherche,...sont essentielles. Il faut enfin aller seul au bout de sa recherche et ne pas espérer qu'un autre achèvera de construire le travail que vous avez entrepris (comme le vaut la recherche bureaucratisée). Finalement c'est à un travail d'artisan libre que Mill convie les apprentis sociologues.

 "L'imagination sociologique" est un livre attachant qui atteint son but, pousser à la réflexion. Il nous rappelle que "tout est mesure"  que la valeur d'une méthode n'existe que par celui qui l'utilise, que finalement le problème n'est pas principalement celui de la rationalité d'une théorie mais de l'usage raisonnable d'une théorie. En ce sens, le travail de Parsons (pour lequel Mills me semble excessivement sévère) aurait fort bien pu aboutir à une situation telle que la connaissant les sciences économiques "académiques" (rappelons à ce titre que Parsons voulait faire en sociologie le même travail que Pareto en économie). On voit aussi ce qu'il attend d’un "bon travail" en sociologie et les exemples qui me semblent coller le mieux à ce qu'il espère sont de grands livres. Je pense aux "origines de la dictature et de la démocratie" de Barrington Moore et surtout aux travaux de Norbert Elias où se retrouvent les principales exigences de Mill ( étudier les structures sociales dans leur spécificité historique, tenir compte des différents niveaux d'abstraction du problème, prendre en compte les liens entre les "profondeurs" de la psychologie humaine et les structures sociales à travers la notion "d'auto-contrainte"). Cependant il me semble assez injuste, notamment avec Lazarsfeld : en s'attaquent à son ouvrage d'initiation il délaisse le fait que Lazarsfeld a su également utiliser des procédures diverses (il est vrai, en délaissant l' histoire - cf "Les chômeurs de Marienthal"). De plus, sa critique des études "localisées" porte-t-elle sur l'ensemble de ces études? Quelle opinion avait il d'un travail comme "Street corner society" de Whyte qui, tout de même, permet de relier l'étude des groupes avec la structure de la société? Et qu' aurait il dit des travaux de Goffman (parus pour la plupart après sa mort)?

il me semble que ce livre ne doit pas être vu comme une machine de guerre contre telle ou telle approche mais comme un appel à la mesure dans la recherche. Cependant il n'envisage réellement que deux excès possibles -la suprême théorie et l'empirisme abstrait- mais aborde rapidement les risques que font courir un recours inconsidéré à l'histoire et, surtout, néglige les dangers d'un recours excessif à "l'inconscient" des individus (dans un sens freudien ou non ) dont l'usage excessif a pu amener à certaines théories du soupçon où la réalité ne serait pratiquement jamais ce que les hommes en voient. Que les hommes ne soient pas toujours conscients de leur place dans la structure sociale et des causes de leurs actes est une chose, qu'ils n'en soient jamais conscients est un pas qu'on ne saurait franchir.

Enfin, ce qui me semble le plus discutable est sa vision du sociologue, qui nous rappelle bien les grands auteurs (Marx, Tocqueville, Weber,...) mais relève du "surhomme". Or, le développement de la sociologie en tant que science ne réclame pas seulement le génie de quelques grands hommes mais l'élaboration de procédures transmissibles d'une génération à l'autre de chercheurs; la bureaucratisation de la recherche pourrait apparaître comme un excès de cette tendance mais elle n'est pas critiquable en soi (critique que l'on a adressée à Durkheim en son temps). Vouloir que la science avance uniquement par la confrontation de travaux élaborés par des hommes seuls indépendamment les uns des autres ferait également courir le risque de se retrouver avec des recherches dont la confrontation ne ferait pas avancer la connaissance car celles ci seraient non comparables. L'excès de codification freine la recherche mais son absence rend les échanges difficiles.

 

 

 

 

 

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